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mercredi 18 mai 2022

Ile de beauté, nous revoilà !

L'année dernière, en février, les restrictions de déplacement liées à la crise sanitaire m'avaient incitée à retenir la Corse pour m'échapper du continent avec les enfants. Ce fut un véritable coup de foudre pour l'île de Beauté et nous avions très envie de continuer à la découvrir, cette fois au printemps. La période s'est révélée idéale avec des températures douces et une affluence touristique encore limitée.

Après Ajaccio, c'est destination L'île-Rousse que nous embarquons depuis Marseille à bord du ferry Monte D'oro de Corsica Linea. Rapide installation dans la cabine mais le spectacle est sur le pont quand le bateau quitte le port à la tombée de la nuit. Les vacances commencent !!

Dîner pique-nique en cabine et nuit agréable avec une traversée très calme de la méditerranée. Le soleil se lève sur la Corse pour nous accueillir au petit matin. 

Par chance notre logement est déjà disponible, on se dirige donc dès 7H vers Lama, village perché dans la montagne à 30 minutes de l'Ile-Rousse. C'est un petit coin de paradis qui nous attend, la résidence "Casarella lama" est flambant neuve, rien ne manque niveau équipements, la vue est splendide, la piscine chauffée à 28° et l'accueil des + chaleureux. Enchantées par la perspective de profiter des lieux toute une semaine, on se pose le temps de prendre nos marques, mais l'envie de vadrouille s'impose vite ! 

Loane tenait à voir une plage de sable noir, alors direction le cap Corse jusqu'à Nonza dont les maisons semblent comme accrochées au piton rocheux surplombant la mer.

Le village est couronné par la tour Paoline en schiste gris-vert (construite par Pascal Paoli en 1760) d'où il était possible d'anticiper toute tentative d'incursion et ceci depuis l'époque romaine. Une forteresse avait alors été édifiée sur le belvédère. Nonza signifie d'ailleurs en latin "annonciateur". La vue sur les eaux turquoises en contre-bas est vertigineuse.

L'église Sainte Julie est remarquable pour son autel de marbre blanc polychrome datant de 1694. 

Sainte Julie est vénérée dans toute l'île. Originaire de Carthage, elle aurait été vendue à un négociant Syrien en voyage d'affaires vers la Gaule. Lors d'une escale du bateau en Corse, la jeune chrétienne refusa de participer aux rites païens organisés dans la marine Nonza, déclenchant le courroux des habitants, elle fut alors crucifiée.

Lors de son martyre, une des légendes raconte que Julie fut attachée à un arbre et qu'on lui trancha les seins avant de les jeter contre la paroi rocheuse d'où jaillit 2 sources d'eau miraculeuse. Un chemin en escalier descend jusqu'à la fontaine désormais abritée sous une chapelle.

Le sentier continue ensuite à descendre jusqu'à la fameuse plage de sable noire. Sa couleur n'a pas une origine volcanique comme c'est souvent le cas. Ici c'est en raison des rejets en mer des pierres de l'ancienne mine d'amiante de Canari. La carrière fut en activité de 1920 à 1965 et les matières extraites transportées par la courant ont bouché la baie, formant une plage.

Pause déjeuner avec des produits locaux achetés dans l'épicerie du village. Les filles imitent ensuite les artistes du coin qui forment des oeuvres d'art à découvrir ensuite vues du haut de la falaise.

Grimpette des quelques 500 marches descendues + tôt, entre jardins et terrasses séparés de murets de pierres sèches. On prend alors la route du retour en s'arrêtant 6km + loin, à la plage de Negro. Elle aussi constituée de galets noirs, elle est surplombée par une tour génoise. Un petit pont enjambe le cours d'eau qui vient se jeter dans la mer.

Un peu + d'une heure après, les filles se précipitent dans la piscine pendant que je pars faire le ravitaillement du frigo à Ponte Leccia. Après avoir déchargé les courses, j'ai la grande idée de tenter une manoeuvre en marche-arrière sur le parking de la résidence et je réussi à bloquer ma voiture sur un rocher !! Laurent, si vous lisez cet article, encore merci pour le sauvetage !

Jour 2

Première rando du séjour au programme de la journée : le désert des Agriates et le sentier du littoral depuis la plage de l'Ostriconi. Le parking de départ se situe à Palasca, en bordure de la Nationale 197, au niveau d'une auberge. Les premiers pas sont font à l'ombre suivi d'un amusant petit passage à gué afin de franchir le ruisseau de Vadellare...

... avant une erreur de parcours qui nous a mises sur l'itinéraire de la grande boucle de 7h dont la piste serpente à l'aller à travers le relief aride où les figuiers de barbaries s'accrochent aux roches. Le décor est sublime mais le dénivelé sous la chaleur s'annonce déjà éprouvant pour les enfants... jusqu'à ce que je comprenne que nous n'étions pas sur le chemin tranquille qui menait directement sur la côte mais en direction du Nord vers la bergerie de Monticellacciu

Après avoir étudié rapidement les 2 possibilités qui s'offraient à nous pour la suite de la rando et sur les conseils d'un couple corse croisé à bord de leur 4x4, nous faisons demi-tour pour revenir quasiment au point de départ !!

Une heure pas vraiment perdue au bout du compte car nous n'aurons pas l'occasion de voir ailleurs ce type de paysages.  

Non sans quelques difficultés nous finissons pas repérer le bon itinéraire conduisant à la plage de l'Ostriconi en une demi-heure. 

Le paysage se transforme soudain quand se dessinent de belles dunes de sable blanc, dévoilant derrière elles l'horizon bleu turquoise de la Méditerranée.

La plage immense est paradisiaque, on se croirait transporté aux Seychelles !!

L'endroit est idéal pour une pause déjeuner sur les rochers.

Nous empruntons ensuite le sentier des douaniers qui remontent en direction de St Florent. On fera demi tour évidemment bien avant, au niveau de l'anse de Vana, car certaines petites pattes sont déjà bien éprouvées.

Avant cela, baignade (apparemment très fraîche) pour les enfants à l'affut de quelques petits poissons à photographier...

Chemin du retour, pour continuer à apprécier le décor de carte postale.

Jour 3 

La Balagne regorge de sentiers de randonnées, tout comme le reste de l'île, une application mobile en recense un joli panel : "Cyclo-rando Balagne by Corsica". Nous retenons pour aujourd'hui celle conduisant au hameau en ruine d'Occi situé à 377m d'altitude, au-dessus de Lumio. Il faut compter environ 40 minutes de trajet depuis Lama pour arriver au départ de l'itinéraire, en reprenant la route de l'Ile Rousse.

Le village perché de Lumio où nous laissons la voiture a beaucoup de charme et offre une vue splendide sur la baie de Calvi. 

Au milieu d'une ruelle, le départ de la randonnée est indiqué sur une pancarte orientée vers des escaliers qui mènent à un chemin longeant des jardins jusqu'à un portail. L'itinéraire bien balisé conduit jusqu'à la chapelle Notre-Dame de la Stella.

De là, partir à gauche entre les murs de pierre sèches pour suivre l'ancien sentier muletier qui s'élève dans un paysage verdoyant et fleuri. L'ascension se fait en lacets recouverts à certains endroits par des dalles de granit.

Au bout d'une grosse demie heure le sommet est atteint offrant une vue imprenable sur les ruines du village d'Occi. Il était peuplé au XVème siècle par des habitants qui avaient déserté les côtes pour fuir les Sarrasins. Mais le village déclina au cours des derniers siècles avant de s'éteindre en même temps que son dernier résident, laissant à l'abandon une vingtaine de maisons.

Nous entamons d'ailleurs la découverte des rues fantômes où seule l'église a été restaurée, a priori grâce à Laetitia Casta. Depuis le rocher en surplomb la panorama s'étend de la baie de Calvi à la marine de Sant'Ambroggio.

Pour le retour, nous empruntons le chemin + abrupte qui descend sur la Départementale en contre-bas et permet d'effectuer une boucle qui revient à Lumio.




 

 



 

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