THEMES

mardi 1 mai 2018

ITALIE DU SUD

Le Sud de l'Italie, dépaysement garanti à 2 heures de vol de Paris : une semaine de Naples à Catane à l'assaut des plus grands et plus actifs volcans européens.

Dimanche 22 avril 2018

Un retard de vol Easyjet, des bus qui finissent leur service avant minuit et une victoire de l'équipe locale de football peuvent largement compliquer votre départ de l'aéroport pour le centre ville ! En ce qui nous concerne des chauffeurs de taxi sont finalement venus nous chercher... à pieds ! Petit tour du quartier pour retrouver leurs voitures garées à l'écart de la foule, des drapeaux, klaxons et feux d'artifice. Ici on ne badine pas avec le foot, bienvenue à Naples !

Direction l'hôtel San Pietro situé dans le quartier de la gare centrale et de la piazza Garibaldi, les chambres y sont confortables, modernes et surtout d'un calme absolu.


Lundi 23 avril 2018

Place à la découverte de la ville. Dans les ruelles qui bordent l'hôtel s'étend un petit marché. On y trouve des "marques" bien connues en version "parallèle" (dixit un des vendeurs de ces contre-façons plutôt bien réussies) !

Pas forcément simple de s'orienter au départ mais avec un peu d'aide on finit par trouver le Duomo San Gennaro. La cathédrale bâtie de 1294 à 1323 par Charles Ier d'Anjou est dédiée à Notre Dame de l'Assomption. Endommagée à plusieurs reprises au fil des siècles notamment par des tremblements de terre, elle fut souvent remaniée. Sa façade néogothique a ainsi été ajoutée à la fin du XIXème siècle. L'intérieur est de structure gothique. Le plafond à caissons de la nef est orné de peintures de grands artistes napolitains.





Le coeur de la cathédrale a été refait au XVIIIème siècle dans un style rococo et le baptistère est décoré de superbes mosaiques du IVème siècle.



La cathédrale est célèbre pour les reliques de Saint Janvier qui y sont conservées dans la crypte mais aussi dans une chapelle baroque dédiée au saint patron de la ville. Outre sa belle coupole décorée de fresques, elle abrite en effet deux ampoules du sang coagulé de San Gennaro qui se liquéfie trois fois l'an (voir photo ci-dessous du Pape François en mars 2015)




On déambule dans les rues du centre historique où les monuments classés côtoient les façades d'immeubles "moyennement bien" entretenues et drapées de linge étendu sous les fenêtres ! Les Napolitains concèdent qu'il règne ici un formidable désordre plutôt bien organisé où chaque problème finit par trouver sa solution !


La basilique Santa Chiara est un édifice gothique au centre d'un complexe monastique.


Une petite séance de grimpette au sommet de la colline du Vomero nous offre un beau panorama sur les toits de la ville, ses dômes et ses clochers.


La vue s'étend au-delà du port sur la baie que surplombe au loin l'imposant Vésuve.


On trouve des choses un peu insolites au détour de certaines ruelles... on adhère complètement à leur charme !


Après notre première pizza du séjour on traverse la  luxueuse Galleria Umberto Ier.


avant d'embarquer pour un tour de bus impérial à travers le centre-ville...


... et sur la route panoramique qui longe la côte.



Nous descendons au niveau du Castel dell'Ovo situé sur une presqu'île qui offre une superbe vue sur la ville, le port et le Vésuve.



Occupé par les premiers colons grecs, puis par la villa du riche romain Lucullus au Ier siècle av. J.-C., et enfin par une communauté de moines à la fin du Ve siècle, le site est transformé par les Normands en forteresse à partir du XIIe siècle. La légende dit que Virgile, le célèbre poète latin, y aurait déposé un oeuf en or, qui ne devait en aucun cas être déplacé, au risque de faire encourir à la ville les pires dangers...



La promenade qui longe la baie nous ramène en centre-ville où l'on passe par la piazza del Plebiscito. La place est encadrée par quatre édifices : le Palais Royal, la basilique de Saint François de Paola, la Préfecture et le Palais de Salerne.



Les colonnes semi elliptiques de la basilique évoquent celles de la basilique Saint-Pierre de Rome. Dans l’alignement des rayons de l’ellipse, se trouvent deux statues équestres représentants Charles III et Ferdinand IV de Bourbon.



Mardi 24 avril 2018

Journée consacrée à la découverte de Pompeï et du Vésuve qui la surplombe. Des trains réguliers au départ de la gare Centrale de Naples permettent de rejoindre Sorrente et la cité ensevelie (ligne "Circumvesuviana").

Le 24 août 79, cette prospère ville romaine se retrouva piégée sous des nuées ardentes suite à l'éruption du volcan qui semblait endormi depuis plus de 3 500 ans. C'est un énorme nuage cendres brûlantes qui est retombé sous forme de poussière et de pierre ponce sur la ville qui comptait près de 15 000 habitants

Une première alerte, avait eu lieu en l’an 62, sous le règne de Néron, lorsqu'un important tremblement de terre détruisit une grande partie des édifices de Pompéi. Mais les riches notables de la cité florissante avaient déjà entrepris la reconstruction de magnifiques demeures ornées de fresques, de peintures, de statues et de mosaïques ou de fontaines privées.

Le jour de la catastrophe, les habitations et autres structures commencèrent à s’effondrer sous le poids des cendres et des débris volcaniques. Nombre d'habitants furent pris au piège sous les décombres, d'autres moururent brûlés ou asphyxiés sous les nuées ardentes.

Le forum était le lieu de la vie politique, économique et religieuse de Pompeï : bâtiments administratifs, marchés et temps étaient réunis sur cette grande place entourée de galeries aux colonnes de tuf.


Au Nord du forum, le temple de Jupiter était surélevé au-dessus d'un escalier.



La basilique et en arrière-plan le tribunal puisque c'était le lieu où l'on administrait la justice mais aussi là où se déroulait des réunions d'affaires.



Étrange sensation de se promener dans une ville fantôme où le temps s'est brusquement arrêté (1900 ans jour pour jour avant ma naissance !).


Dès le XVIIIe siècle, les archéologues se mettent à fouiller le site pour y découvrir les traces presque intactes de la vie quotidienne des riches Romains. Environ 2000 corps furent mis à jour, ensevelis sous les cendres chaudes, ils ont laissé la place à des cavités vides en se décomposant. L'archéologue Giuseppe Fiorelli eu ainsi l'idée d'injecter du plâtre dans ces cavités de façon à reconstituer la forme des victimes au moment du drame, à travers des moulages.


La ville de Pompéi comptait de nombreux établissements thermaux dont les deux plus importants étaient ceux de Stabies...


... et ceux du forum, ils disposaient d'une partie pour les hommes et d'une autre pour les femmes.



Il y avait plusieurs boulangerie dans la ville comportant des meules, un four à bois et un comptoir de vente.


Les comptoirs de tavernes garnis de jarres où était placée la nourriture.


Le lupanar : dans les sociétés de la Rome Antique on trouvaient beaucoup de maisons de prostitution comme celle-ci. Le couloir dessert une latrine et des chambres dotées d'un lit en dur sur lequel un matelas étaient posé. Au-dessus des portes sont peintes des scènes érotiques, probablement pour indiquer au client les possibilités "à la carte" !


Longtemps prisonnières des cendres, les mosaïques et peintures murales sont incroyablement bien préservées...



L'amphithéâtre romain comptait autour de 20 000 places où les spectateurs étaient répartis selon leur statut social. Dans cet édifice imposant se déroulaient les rencontres de lutteurs, les combats de gladiateur ou d'hommes contre des bêtes, offerts par les magistrats de la ville pour leur élection, lors des fêtes annuelles, et pour toute occasion exceptionnelle.


Depuis Pompeï, il est possible de rejoindre le Vésuve avec un bus local (compagnie EAV) en 1h (une dizaine de trajets par jour mais bien se renseigner avant sur les possibilités d'accès au volcan, le sentier étant parfois fermé).  Aujourd'hui les conditions sont parfaites, petite grimpette jusqu'au sommet en une demie-heure. Si contrairement à certains touristes vous évitez de monter en tongs, l'ascension ne présente pas de difficulté. Le chemin s'élève en offrant une superbe vue sur Pompeï, Sorrento et le golfe de Naples. En contre-bas la végétation est dense sur ces terres fertiles, principalement constituées de vignobles.


Conséquences de la tectonique des plaques (subduction de la plaque africaine, sous la plaque eurasienne), le Vésuve s'est formé dans une ancienne caldeira encore visible avec le mont Somma qui entoure partiellement son cône.

Photos aériennes et gravure de l'éruption de 79 pour mieux comprendre :


Le Vésuve culmine à 1281 mètres d'altitude dans la région de Campanie à une douzaine de kilomètres de Naples. Il s'agit d'un volcan de type explosif : ses éruptions se manifestent par des panaches de cendres, nuées ardentes, et coulées laves. Elles sont qualifiées de "plinéennes", rendant hommage au scientifique romain Pline l'Ancien qui mourut en observant celle de 79. Un sentier permet de faire le tour du cratère, un gouffre de 600 m de diamètre et 200 m de profondeur.




Vue opposée :


Sur le parcours, deux types de protection : le saint Padre Pio dans sa grotte de lave et le sismographe customisé, qui veillent sur le sommeil du volcan...



Les fumerolles que l'on aperçoit nous rappellent en effet que le Vésuve est seulement endormi...


Son réveil est d'ailleurs une quasi certitude selon les scientifiques qui estiment que l’éruption attendue devrait être d’une intensité au moins similaire à celle de 1631 qui avait causé des dommages considérables, détruisant 500 km et tuant 4 000 personnes. En effet, le conduit magmatique du volcan est obstrué depuis la dernière éruption, survenue en 1944, ce qui entrave la libération progressive des gaz. Aussi, lors du prochain épisode éruptif, les matériaux en provenance de la chambre magmatique s’accumuleront sous ce "bouchon" jusqu’à ce que la pression soit trop forte. Il se produira alors une éruption explosive de forte intensité. Plus l’intervalle de temps séparant la dernière éruption de la prochaine s’accroît, plus la quantité de matériaux disponibles dans la chambre magmatique est importante et le réveil du volcan potentiellement violent. L’actuel plan d’urgence dressé par la Protection civile italienne prévoit un délai de six jours pour évacuer les 700 000 personnes situées en "zone rouge".

Jeudi 25 avril 2018

Difficile de faire un choix entre les différentes îles du golfe de Naples pour organiser notre dernière journée dans la région. Nous prenons finalement le cap vers Capri, laissant Ischia et Procida au programme d'un autre séjour.

Plusieurs ferry effectuent des liaisons quotidiennes entre Naples et Capri en heure heure environ (compagnie SNAV et NLG). Nous débarquons dans le petit port de pêche de Marina Grande encore paisible à cette époque de l'année avant l'arrivée des flux de touristes de la période estivale.


Tel un rocher posé sur la Méditerranée, Capri s'étend sur une petite superficie de 10km2 (6km de long sur 3km de large). Pour avoir un aperçu d'ensemble de l'île nous commençons par une excursion en mer de 2h le long de la côte dont les falaises baignent dans des eaux turquoises. Cette balade permet d'approcher les sites emblématiques comme la statue en bronze du Scugnizzo, perchée sur son piton rocheux, qui salue les marins.


 Au creux des falaises, la nature a creusé grottes et cavernes... "L'arco naturale", une arche creusée dans la roche calcaire que nous découvrirons plus tard depuis le sentier côtier.


La "grotte blanche" uniquement accessible depuis la mer.


Les "Faraglioni di Capri", 3 stacks dont la forme a été façonnée par la force érosive de la mer, du vent et de la pluie depuis des millénaires.


La "Grotte verte" et ses méduses !


Le "Phare de Punta Carena" toujours actif est situé à l'extrémité sud-ouest de l'île. Haut de près de 50m, c'est l'un des plus grands et plus puissants d'Italie.


Le point d'orgue de cette sortie en mer est la célèbre "Grotte bleue", pour une vingtaine d'euros supplémentaire (par personne) et une longue attente, vous pourrez accéder au fameux site à bord d'une barque qui vous conduira dans la cavité pendant 5 minutes chrono ! La lueur bleue provient de 2 sources, celle de l'entrée de la grotte (un orifice étroit par lequel passent les embarcations) mais l'éclairage est surtout lié à l'existence d'un trou submergé plus grand qui illumine l'eau par en-dessous. La grotte était connue des Romains comme le prouve les statues antiques qui y ont été retrouvées.


Partagés entre la beauté du site et la sensation d'un bel attrape-touriste, on vous laissera vous faire votre propre avis !!!

De retour sur la terre ferme, plusieurs itinéraires de balade s'offrent aux promeneurs pour découvrir les différentes facettes de l'île. Depuis le port de Marina Grande un funiculaire permet d'accéder au village de Capri d'où nous choisissons de partir en direction de l'arche naturelle. La promenade à travers une végétation assez dense est bien agréable et la sculpture rocheuse impressionnante.


Depuis l'arche naturelle, des esclaliers amènent sur le chemin côtier qui permet de rejoindre Capri par la Villa Malaparte et les Faraglioni.


Quelques points d'intérêt comme des petites grottes ponctuent le parcours mais surtout les vues plongeantes sur les eaux claires qui bordent l'île sont splendides.


La petite ville de Capri se compose de chics ruelles aux villas colorées et de boutiques haut de gamme hyper fréquentées, loin du calme des chemins bucoliques !


Un bus permet de se rendre rapidement dans la 2ème ville de l'île : Anacapri, pour atteindre ensuite le sommet de l'île : Monte Solaro (589m) grâce à un télésiège (ou à pied pour les + courageux).



Le panorama au sommet est époustouflant...



Descente sportive jusqu'au village et retour en bus. Capri c'est déjà fini !

Pour rejoindre la Sicile depuis Naples nous avons opté pour le train de nuit qui relie Naples à Milazzo en 7 heures. Pas très intuitif le fonctionnement de la Trenitalia et personne en mesure de nous renseigner dans la gare à minuit hormis un agent d'entretien qui nous explique tant bien que mal que notre train a certainement du retard et un autre numéro que celui figurant sur notre billet... très pratique ! Mais vu "l'intensité" du trafic ferroviaire à cette heure tardive, on ne prend pas trop de risque en montant dans le seul train prêt à partir au milieu de la nuit !


Vendredi 26 avril 2018

Au petit matin les rails quittent le continent pour se prolonger sur un ferry ! Réveil en douceur sur le pont du bateau où l'on peut descendre du wagon-couchette pour respirer frais de l'aurore...


Les côtes siciliennes se profilent à l'horizon et notre train-ferry poursuit son trajet insulaire... 


Depuis la gare ferroviaire de Milazzo, il est possible de rejoindre le port rapidement en bus ou en taxi et embarquer ensuite pour les îles éoliennes à bord d'un hydroglisseur. Notre 1ère destination sera Vulcano, l'île de la mer Tyrrhénienne la plus proche. En arrivant à Porto di Levante, l'odeur de soufre déjà saisissante et les marres de boue aux vertus thérapeutiques annoncent la couleur !


On dépose nos valises à l'hôtel "Orsa Maggiore" et enchaînons avec l'ascension de notre 2ème volcan, dont le cratère, cette fois, est toujours bien actif. Selon la mythologie, le Dieu du feu avait ses forges en-dessous et l'étymologie du nom volcan est issue de ces lieux ! Il faut environ 1h pour grimper jusqu'au sommet de 499m tout en profitant de sublimes points de vue sur l'île et ses voisines (Lipari, Salina).



Inhabitée jusqu'au XVIIIème siècle, Vulcano fut tout d'abord utilisée comme colonie pénitentiaire pour l'extraction du sulfate d'aluminium et du soufre par les prisonniers de Lipari condamnés à travailler dans les mines. Les premières maisons furent alors construites. Un homme d'affaire écossais, James Stevenson, acheta la partie Nord de l'île en 1870 pour y implanter un vignoble mais tout fut détruit par la dernière éruption de 1886.


Malgré sa longue accalmie, le volcan continue à produire des émanations de sulfure d'hydrogène. On traverse les fumerolles en marchant sur le sol chaud et jauni par les cristaux de soufre.


Les éruptions propres à ce site ont conduit à définir un type de volcanisme désigné comme "vulcanien" qui se caractérise par des explosions très violentes donnant des panaches de cendres (lave visqueuse gardant les gaz prisonniers longtemps avant de les relâcher sous la pression accumulée).


Déjeuner tardif dans un resto de fruits de mer et balade dans les petites rues de l'île jusqu'aux bain de boue où certains barbotent en quête d'une peau douce et purifiée. En attendant, il semblerait que la "délicate senteur" du soufre ne disparaisse pas dès la 1ère douche : le parfum "oeuf pourri" adhère bien aux corps !


Apéro sur la plage de sable noir d'où l'on peut admirer le soleil se coucher sur la baie...



Samedi 27 avril 2018

Retour au port pour embarquer sur l'hydroglisseur à destination de Stromboli, surnommée "phare de la Méditerranée", l'île présente un aspect conique typique aux volcans et s'enflamme dans la nuit quand des projections incandescentes percent l'obscurité. C'est ce spectacle que nous attendons avec impatience ! Nous logerons à l'hôtel "Ossidiana", juste en face du port, certaines chambres ont une jolie vue mer ou un petit patio.

Dans la journée, il est agréable de se balader dans le village de Stromboli avec ses maisons éoliennes traditionnelles (simples, blanches, carrées) et le long des plages de sable noir.


Moins de 500 habitants résident sur ce petit territoire explosif alors que jusqu'au XIXème siècle 4 000 personnes y profitaient d'une économie florissante basée sur une production agricole méditerranéenne. Mais les éruptions successives, les tremblements de terre et le mildiou entraînèrent une forte émigration et l'île fut presque laissée à l'abandon. Aujourd'hui, le tourisme est la ressource quasi exclusive de Stromboli.


Bien que le volcan puisse parfois s'assagir pendant plusieurs jours, voire plus, il est général très actif et gronde de façon régulière en projetant des fragments de lave toutes 10 ou 20 minutes. Un panache de gaz se dessine ainsi de temps à autre au sommet...



L'île a connu de multiples épisodes éruptifs encore plus intenses et destructeurs pouvant être suivis de tsunami, comme en 2002, d'où la présence de ce genre de panneaux de signalisation un peu partout !!!

Compte tenu du danger permanent, les randonnées jusqu'au sommet doivent obligatoirement être accompagnées par un guide, sous peine d'amende. Il existe de nombreuses agences dans le village et plusieurs boutiques de location de matériel (la lampe frontale notamment est indispensable). L'ascension vers les bouches éruptives débute en fin d'après-midi pour se finir une fois la nuit tombée afin de profiter du feu d'artifice naturel au sommet. Environ 6 heures de marche pour mériter cette récompense. On s'élève tranquillement au-dessus de la mer sur les flans venté du volcan...


Le Stromboli prend naissance à 2 000m sous la mer et sa partie émergée culmine à 925m. De ses 3 cratères actifs sont sortis du monde souterrain les héros du roman de Jules Verne "Voyage au centre de la terre". Le volcan a aussi été rendu célèbre par le film éponyme de Rosselini en 1949 avec l'actrice Ingrid Bergman. La randonnée nécessite une bonne condition physique mais reste assez accessible, des "cordées" de grimpeur se dessinent à l'horizon...


L'obscurité s'installe, la terre gronde et le feu jaillit. L'instant est magique, presque irréel...



Arrivés au sommet nous surplombons un des cratères comme si l'on se penchait au-dessus des entrailles de la terre éventrée.


En raison d'une forte électricité statique aujourd'hui il est dangereux de s'éterniser, les guides sont tendus et pressent le pas. Mais il est difficile de me décoller de majestueux spectacle.


Notre groupe trouve une place a priori + sécurisée un peu en contre-bas et on savoure encore quelques éruptions avant d'entamer le chemin du retour sur un autre flan du volcan.


Nous comprenons l'utilité des masques lors de la descente qui s'apparente à une longue dégringolade dans les cendres où l'on s'enfonce profondément à chaque pas. On termine l'expédition noirs comme des mineurs de fond. J'aurai le "bonheur" de m'endormir dans cet état puisque restriction oblige, notre hôtel (comme d'autres a priori) coupe l'approvisionnement en eau en fin de soirée !!!

Dimanche 28 avril 2018

Après une douche salvatrice, on profite de la matinée pour aller jusqu'à la Sciara del Fuoco ("l'allée du feu"). Il s'agit d'un des versants du Stromboli qui reçoit régulièrement les scories et laves émises par le volcan. La rando très peu fréquentée débute à Piscità, au nord-ouest de l'île. On peut s'y faire déposer en voiturette depuis le centre de Stromboli. Par contre ne pas trop compter sur la disponibilité du chauffeur pour venir vous récupérer au retour (on attend toujours le nôtre) !!!


Après avoir quitté la plage et les dernières maisons du village, le chemin sillonne des cultures en étages jusqu'à une centaine de mètres d'altitude. Il s'agit d'un ancien itinéraire d'accès au sommet, peu utilisé désormais. Arrivés au belvédère, on peut observer la route dévastatrice empruntée par la lave des cratères jusqu'à la mer.


Nous continuons jusqu'à la limite des 400m à partir de laquelle la suite de l'ascension sans guide est interdite. Le panorama est splendide. Un panache de fumée noir s'élève régulièrement au loin...


A la surface de l'eau on observe par moment un bouillonnement qui nous rappelle que l'activité du volcan s'exprime partout ici.


Il est temps de redescendre en direction du port de Stromboli pour reprendre le bateau vers la Sicile où nous attend demain notre dernier volcan, le mythique Etna. Arrivés à Milazzo, on rejoint la gare pour prendre le train en direction de Catane. 3h de trajet et déjà de jolis points de vue sur notre prochain objectif...


Seul le centre-ville de Catane présente un réel intérêt, le quartier gare où nous débarquons n'est pas propice à la balade touristique... !!! On rejoint donc sans tarder notre dernière location du séjour, situés sur une des artères principales de ville, les studios "Vesta Apartments".

Visite by night de la 2ème ville de Sicile (après Palerme) qui compte environ 700 000 habitants. Plusieurs fois victime des caprices de l'Etna et des tremblements de terre, Catane a été reconstruite quasi-totalement à la fin du XVIIème siècle dans un style baroque tardif.

En remontant l'avenue Vittorio Emanuele depuis notre logement vers le centre historique, nous découvrons l'abbatiale delle badia di Sant'Agata, un des principaux monuments baroque de la ville.


Sur la place centrale "Piazza del Duomo" se trouve la fontaine de l'éléphant construite en 1735. La statue de basalte noire couverte d'un manteau de marbre blanc est un symbole que l'on retrouve sur l'emblème de la ville. Une légende ancienne raconte qu'un éléphant aurait chassé des animaux sauvages au cours de la fondation de la ville par les Grecs. Sous la domination arabe, l'actuelle Catane était connue sous le nom de "ville de l'éléphant". L'éléphant est surplombé d'un obélisque. Au sommet est monté un globe entouré de feuilles de palmiers et d'oliviers.


Face à la fontaine se dresse la cathédrale Sant'Agata. Suite à succession de catastrophes qui l'ont endommagé, le principal édifice religieux de Catane allie de multiples styles architecturaux qui se sont superposés au fil des siècles.


A l'angle de la place se trouve une autre fontaine, celle de "l'Amenano" réalisée au milieu de XIXème siècle en marbre . Elle doit son nom au fleuve Amenano qui coule sous la ville de Catane et qui est symbolisé par un garçon tenant une corne d'abondance dans ses mains d'où se déverse l'eau. Derrière la fontaine, un escalier en pierre de lave conduit au marché au poisson de la pescheria, dont l'agitation est un spectacle à ne pas louper.


Les boutiques et restaurants se concentrent sur la très animée Via Etna où nous finirons la soirée, en passant devant le beau bâtiment de l'université de Catane.



Lundi 29 avril 2018 :

Un bus AST part quotidiennement de la gare centrale de Catane en direction de l'Etna aux alentours de 8h, attention les places étant limitée mieux vaut arriver très avance pour ne pas rester sur le parking ! 2 heures plus tard nous sommes au refuge de Sapienza à 1 910m, où plusieurs agences proposent leurs services pour différentes excursions. Le mieux est donc de se décider ici pour choisir les services d'un guide, ce que nous faisons l'erreur de ne pas faire...

On s'engage dans la longue queue pour les télécabines qui sont finalement fermées à cause de vents trop violents. Elles sont censées permettre l'ascension jusqu'à 2 500m, puis des bus 4X4 prennent le relais jusqu'à 2 900m. Compte tenu des conditions climatiques, nous ferons donc toute la montée en bus.

Arrivés à 2 900m, la vue est bien dégagée et l'envie de découvrir le site à son paroxysme ! Le forfait inclut une visite accompagnée par un guide mais il ne s'agit que d'un tour rapide d'une trentaine de minutes sans intérêt majeur. C'est à ce moment que nous comprenons notre erreur de n'être pas passé par une agence ! Impossible / interdit de continuer seul et absolument pas envie de quitter ce lieu mythique sur ce goût d'inachevé. La puissance du vent est incroyable, nous éprouvons par endroit des difficultés à tenir debout ! Quand on est au bord d'un cratère c'est moyennement rassurant !

Nous croisons heureusement un petit groupe qui commence sa randonnée et négocions avec le guide (à prix d'or forcément !) la possibilité de nous greffer à eux. Pas de regret au final compte tenu du professionnalisme de notre accompagnateur providentiel qui partagera avec nous sa passion et ses connaissances illimitées du volcan et du volcanisme.

Culminant à 3 330 mètres d'altitude, il est le plus haut volcan actif d'Europe et l'un des plus actifs du monde avec près de 80 éruptions au cours du XXᵉ siècle
Le volcan a une forme conique couvrant une superficie de 1200 km2. Son altitude a fréquemment varié en fonction des éruptions, coulées de lave et de boue. Ses pentes raides sont interrompues par plusieurs bouches éruptives. 
Ses pentes relativement raides sont interrompues par plusieurs bouches éruptives, notamment sur ses flancs sud et ouest, ainsi que par plusieurs caldeiras 
L'Etna a des éruptions majoritairement effusives, ce qui le classe parmi les volcans rouges émettant des laves très fluides
 En 1669, au cours de ce cycle, d’énormes coulées de lave très fluide ont détruit une partie de la ville de Catane, au sud du volcan. En 1928 la coulée de lave atteint la côte et détruit la petite ville de Mascali.
le volcan Etna commence généralement son activité par une période de dégazage, des secousses sismiques et d’émission de sable volcanique. Parfois suivie d’une émission de lave relativement fluide.
C'est un volcan en constante activité, qui alterne des périodes de repos et des périodes d’éruption. Le volcan Etna apparaît toujours dominé par un panache de fumée, qui sort des cratères sommitaux. Quand le volcan entre en éruption une période de tremblements de terre précède son activité. Suivie par des dégazages et des émissions de cendres volcaniques et par une émission de magma.
L'Etna est l'un des rares volcans au monde où il est possible d'observer la naissance de nouvelles bouches éruptives.

On crapahute pendant plus de 2 heures à travers des paysages exceptionnels.

Le bus nous ramène à Catane. En descendant la Via Etnea qui mène au centre-ville, nous découvrons par hasard le joli jardin de la villa Bellini.


Point du vue en prenant de la hauteur depuis les toits de l'abbatiale delle badia di Sant'Agata.


Et une jolie planche de fromages & charcuterie pour notre dernier dîner sicilien !



Mardi 30 avril 2018 :

Déambulation entre les étales du marché avant de prendre le bus en direction de l'aéroport.


C'est sur ces notes colorées et parfumées que se termine notre séjour explosif dans le Sud de l'Italie